Œuvres

Peinture
Les huiles sur isorel (support favori de Martin Vivès) occupent une place majeure dans l’œuvre de Martin Vivès, elles sont le combat sans cesse recommencé par des retouches et des repentirs.
« Je peins avec mes tripes. Je mets sur la toile tout ce que je ressens ».
« La peinture à l’huile est une lutte sévère, une peinture peu couverte est une faiblesse ». Martin Vivès.



Dessins
Les dessins sont à découvrir parce qu’ils proposent la génèse des huiles et c’est ainsi qu’on peut soulever un peu le voile énigmatique de la création artistique : deviner  les transports du peintre pour un motif, suivre l’esquisse, croquée sur le vif, puis deviner la réflexions autour de la composition, des associations, mariages et confrontations de couleurs. Les dessins se présentent sous forme de croquis minuscules jetés sur l’agenda qui ne quittait jamais le peintre. Plus ambitieux, d’autres se démultiplient sur des carnets à dessins. Enfin, certains dessins, très aboutis,  sont des œuvres à part entière, ainsi les séries au crayon conté, comme chez Seurat, nous guident dans des univers sans fard. Ces dessins, dédales de clair et d’obscur, peuplés d’âmes solitaires, anonymes, enveloppés de mystère nous invitent hors du temps. Les œuvres au stylo agitent un trait dynamique et rigoureux, l’espace d’une feuille c’est le désordre sous contrôle. Les encres épurent les lignes, synthétisent les paysages en un souffle éthéré. Le noir, omniprésent, répond aux huiles et aux aquarelles, le noir couleur réceptrice de lumière, est celle qui les contient toutes. Le noir rappelle que Martin Vivès est un homme qui sait manier toutes les couleurs.



Aquarelles
Les aquarelles dénotent par la transparente fraîcheur des couleurs mouillées. Comme une fragile présence elles explorent la légèreté de la touche.
« Une aquarelle trop chargée est une erreur (…) l’aquarelle n’est qu’un jeu folâtre ».
Martin Vivès.



Paysages
« Mon œuvre aura toujours eu le même thème : la Nature qui est stabilité dans la diversité. C’est le mode d’expression qui aura au fil du temps changé. Mais le fil conducteur aura toujours été le même. » Martin Vivès agenda 1967. C’est dans le paysage roussillonnais que Martin Vivès puise son inspiration. Le paysage est pittoresque parce qu’il est, au sens propre du terme, digne d’être peint. Du plus célèbre comme au plus modeste, l’enchantement face aux beautés de ce monde laisse son souvenir sur la toile. et pour reprendre un mot de Michel Déon, de l’Académie Française, la Nature de Martin Vivès est une vivante déesse, un cantique élevé au Cantique des Cantiques. Plus prosaïquement, le paysage est également un prétexte à la réflexion plastique, le peintre le recompose, le soumet au travail sériel comme avec les vues de Latour de France. Le paysage est une aire de jeu pictural : jeu sur la perspective, les faux-semblants et surtout la couleur par contraste, camaïeu, ou quasi monochromie. Le paysage sans cesse recommencé est le sujet triomphant d’une peinture en perpétuel questionnement.



Portraits
C’est dans le portrait que tout paraît : l’intensité d’un regard, la malice d’un sourire, la délicatesse d’un geste, l’élégance d’un port de tête. C’est par la force de la couleur que s’exprimer l’âme du modèle et celle du peintre. Le portrait ne se limite pas à l’identité d’un tel il est l’expression de son être profond, l’expression de l’être du peintre, et pour qui sait voir, le reflet de sa propre âme.